Accorder à votre client un délai de paiement pour sa facture revient à lui faire crédit. Bien que la livraison de la prestation ou des marchandises soit effectuée, ce n’est que lorsque vous recevez votre paiement que le crédit de votre client est clos. Vous avez donc tout intérêt à garder l’œil sur l’évolution de l’encours de chaque client. Vous limitez ainsi le risque de voir vos retards de paiement s’allonger ou même de subir des impayés.
Un moyen de vous assurer que vous gardez le contrôle sur l’encours facturé à vos clients est de calculer une limite de crédit pour chacun d’entre eux.
La méthode est très simple. Il suffit de coupler une évaluation de la solvabilité du client avec un indicateur financier.
L’analyse de la solvabilité de votre client va vous permettre de lui attribuer une note de scoring. Par exemple, un client placé en redressement judiciaire et avec lequel vous avez déjà connu des retards de paiement pourra avoir une note de scoring basse.
Il faudra ensuite combiner cette note avec un indicateur financier de votre choix (chiffre d’affaires, fonds de roulement, excédant d’exploitation…). L’indicateur choisi ainsi que la méthode de calcul peuvent s’adapter selon vos préférences et votre situation. Vous n’avez peut être d’ailleurs pas accès à l’ensemble des données mentionnées et il faut donc faire avec ce que vous avez sous la main.
La méthode de calcul de la limite d’encours que nous utilisons dans le fichier ci-dessus est celle basée sur le montant du poste “Achats” ou “Autres achats et charges externes” de l’entreprise. L’avantage de cet indicateur est de rendre compte de la politique d’approvisionnement du client sur l’ensemble de l’exercice. Ensuite, en fonction de la note de scoring attribuée à votre client, vous pouvez établir une proportion du poste “Achats” à ne pas dépasser. Par exemple, si la note est faible, il est préférable de lui attribuer une proportion basse de maximum 30%.